"Il n’y a pas de bons démineurs, juste de vieux démineurs ! On ne se trompe qu’une fois dans notre métier." Général Patrick Alabergère - Ouest France
L'étendue du risque pyrotechnique en France s'apprécie suivant plusieurs considérations :
Cette étude doit apporter une analyse précise du site objet de la demande en étudiant les différentes sources de pollution possible que sont : - La guerre de 1870 - La première guerre mondiale (1914-1918) - La seconde guerre mondiale (1939-1945) - Les sites d’entrainement des forces armées avant, pendant ou après ces 3 conflits - Les sites militaires en activité - Les sites militaires désaffectés - Les éventuelles dépollutions ou retraits de munitions réalisés sur ou à proximité immédiate du site - Les zones de destruction de munitions suite aux conflits - Les lieux de production de munitions
A cette analyse géographique et historique s’associe obligatoirement une analyse des polluants potentiels, à savoir la ou les typologies de munitions susceptibles d’être retrouvées sur le site, leurs profondeurs possibles d’enfouissement et éventuellement leurs localisations (notamment dans le cas de bombardements de la seconde guerre mondiale). A l’issue de cette analyse, une conclusion claire est émise auprès du Maître d'ouvrage quant au risque inhérent à l’interaction entre la future exploitation du site et la présence de munitions non-explosées (UXO) et/ou restes explosifs de guerre (REG) présents dans le sous-sol.
Cette ESP est découpée en 2 parties en fonction des risques encourus pour chacune des 2 grandes opérations qui suivent à savoir :
- La première partie traite des opérations de préparation du terrain et du diagnostic de la pollution pyrotechnique.
- La seconde partie traite des opérations de dépollution pyrotechnique à proprement parlé.
La première partie est vouée à étudier précisément les conclusions des recherches historiques et s’attarde principalement à identifier si il y a un risque pyrotechnique « de surface ». C’est-à-dire, est-il possible de retrouver une munition à même le sol, ce qui ferait encourir un risque aux opérateurs devant réaliser les opérations de débroussaillage, de déconstruction et de diagnostic de la pollution pyrotechnique.
Si tel n’est pas le cas, les travaux nommés précédemment peuvent être réalisés sans instruire l’ESP auprès des services compétents de l’Etat.
Si le risque de surface ne peut être écarté, les opérations de préparations du terrain et de diagnostic demanderont la rédaction et l’instruction d’une ESP.
Concernant la seconde partie (la dépollution pyrotechnique), elle nécessitera dans tous les cas la rédaction d’une ESP. Elle est fondée sur une analyse des risques pyrotechniques encourus par les travailleurs et par l’environnement du chantier à chacune des phases opérationnelles.
Des mesures compensatoires ou protections particulières sont susceptibles d’être mises en œuvre en fonction des conclusions de cette analyse.
- Des services spécialisés relevant du ministre chargé de la sécurité civile, sur les terrains civils.
- Des services et formations spécialisés relevant du ministre de la défense, sur les terrains placés sous sa responsabilité, dans les eaux territoriales et sur le rivage de la mer, à l'exclusion des emprises des ports non militaires.
Néanmoins, et conformément au Décret n°2010-1260 du 22 octobre 2010 modifiant le Décret n°2005-1325 du 26 octobre 2005 relatif aux règles de sécurité applicables lors des travaux réalisés dans le cadre d'un chantier de dépollution pyrotechnique, ces opérations peuvent être réalisées pour tout ou parties par des entreprises de droit privées.
DEMINETEC intervient dans ce cadre précis.
Nos opérations nécessiteront, lors de toutes phases intrusives, une réunion de concertation avec les services compétents de l’Etat dans le cadre d’une délégation partielle (notamment en dehors des emprises du Ministère de la Défense).
Cette réunion de concertation permettra de définir les interfaces entre DEMINETEC et les services de l’Etat et notamment le phasage des opérations et les éventuels moyens à mettre à disposition.
Cette analyse doit permettre d’avoir une vision spatiale de l’environnement du chantier afin de définir si les risques encourus par les différentes installations situées à proximité du site sont maîtrisés conformément à la réglementation.
L’analyse des installations dépend de plusieurs points :
Suivant ces 5 points, l’environnement sera analysé de 50 à 1200 m autour du site objet des travaux. En fonction de la position des différentes installations et de leurs catégorisations (routes, champs, habitations, crèches, écoles, stades, etc.), certaines d’entre elles sont susceptibles de demander des mesures compensatoires afin de garantir leur sécurité.
Ces mesures peuvent être de 2 sortes :
Concernant les mesures extérieures au chantier, elles seront dans tous les cas présentées à l’autorité préfectorale pour mise en œuvre sur les installations impactées.
Les écrans de protection sont destinés à réduire les effets liés à la détonation accidentelle d’une munition (effet de souffle, effet de projection et effet thermique). Les écrans que nous déployons peuvent être constitués de plusieurs typologies de matériaux et sont modulables afin de répondre à toutes les contraintes de tailles (type de munition), de positions (profondeur, environnement dans le sous-sol) et d’orientations (une ou plusieurs installations à protéger).
Les protections balistiques développées par DEMINETEC sont quant à elles de 2 sortes (en fonction de la munition de référence : 155mm ou bombe de 250Kg) et sont destinées à stopper l’effet de projection initial et réduire ou orienter l’effet de souffle.
Ces protections, de quelques tonnes à plusieurs milliers de tonnes en fonction de la munition, sont plus ou moins longues à mettre en œuvre (de 10mn à 2 jours) et nécessitent parfois une préparation préalable du terrain.